Loïg Le Lay, héritier d’une longue lignée de distillateurs, perpétue à Plomelin la tradition familiale tout en portant haut un savoir-faire singulier qui donne vie au seul whisky au monde élaboré à partir de blé noir : le whisky Eddu.
whisky breton
produit par Loïg Le Lay
partenaire metro
depuis 21 ans
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Loïg Le Lay et je représente la cinquième génération de distillateurs dans ma famille. Notre histoire a commencé en 1921 avec mon arrière-arrière-grand-mère, bouilleuse ambulante. C’est pour professionnaliser un métier qui était en train de disparaître que mon père a fondé la Distillerie des Menhirs en 1986. Aujourd’hui, je perpétue la tradition familiale en développant des spiritueux ancrés dans notre identité bretonne

Comment est née la distillerie telle qu’elle existe aujourd’hui ?
Au départ, mon père a été le premier en Bretagne à mettre du lambic en bouteille, puis il a créé le premier pommeau breton. Mais la vraie transformation est arrivée avec l’idée de produire un whisky. Il voulait un spiritueux qui se vende toute l’année, et ses voyages en Écosse lui ont montré le potentiel du marché. Il est revenu avec l’envie de faire un whisky… mais à la bretonne.

Pourquoi avoir choisi le blé noir comme céréale principale ?
Il voulait se démarquer des Écossais. Alors il a choisi une céréale typique de notre région : le blé noir, ou sarrasin. C’est comme ça qu’en 2002 est né Eddu, qui signifie d’ailleurs “blé noir” en breton. Et encore aujourd’hui, c’est le seul whisky au monde élaboré à partir de cette céréale. C’est un choix identitaire, presque militant : travailler avec les ressources locales plutôt qu’importer de l’orge venu d’ailleurs. Pour mon père, il était hors de question de ne pas utiliser notre blé. On avait du blé noir en Bretagne. Et on avait notre fierté !

Quelles sont les étapes de fabrication de ce whisky particulier ?
On respecte le cahier des charges du whisky, mais avec un ingrédient différent. Le blé noir est cultivé dans un rayon de 50 km autour de la distillerie. On le brasse, on le fait fermenter, puis on le distille deux fois pour ne garder que le cœur de chauffe. Le spiritueux vieillit ensuite trois ans minimum en fût avant de devenir ce qu’on appelle un whisky. C’est un procédé bien plus complexe et plus coûteux que pour l’orge, mais le résultat en vaut la peine.

Justement, qu’est-ce que le blé noir apporte en termes de goût ?
Le blé noir donne une aromatique très fruitée et florale, surtout dans les whiskies jeunes. Là où un whisky d’orge peut avoir des notes plus herbacées ou médicinales, Eddu est plus expressif, plus gourmand. C’est ce qui fait sa personnalité. Et comme tout est local, les céréales, l’eau de source et les levures brassicoles, Eddu est un pur produit de notre terroir.

Continuez-vous à produire d’autres spiritueux ?
Oui, bien sûr. Nous continuons à proposer du lambic et du pommeau, qui font partie de notre histoire. Mais le whisky représente une grande part de notre activité aujourd’hui, car il nous permet de faire rayonner un savoir-faire vraiment unique

Depuis quand travaillez-vous avec METRO ?
Je dirais depuis une vingtaine d’années, peut-être même un peu plus. Au début, je n’étais pas certain que nos produits premium y trouveraient leur place, mais METRO est devenu un partenaire précieux. Depuis six ou sept ans, grâce à leur rayon caviste, nos whiskies sont présents dans de très beaux établissements, des caves et des épiceries spécialisées. METRO est un vrai relais pour faire découvrir nos produits.

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