Depuis 1591, un petit bonbon fait les beaux jours de Flavigny-sur-Ozerain. Mais quelle peut bien-être est la recette du succès de cette petite boule anisée ? Peut-être sa recette traditionnelle inchangée… Catherine Troubat nous répond dans une interview… toute en douceurs !
Anis de Flavigny
produites par Catherine Troubat
partenaire metro
depuis 29 ans
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je m’appelle Catherine Troubat, j’ai 60 ans. Je suis titulaire d’un master en marketing et communication et je travaille à la Fabrique d'Anis depuis plus de 34 ans. Je représente la troisième génération de l’entreprise familiale acquise par mon grand-père en 1923.
Où se situe exactement votre fabrique ?
Elle se trouve en Côte-d’Or, et plus précisément à Flavigny-sur-Ozerain. On est installé dans une ancienne abbaye, au cœur d'un tout petit village où les bonbons étaient fabriqués par des moines depuis plusieurs siècles.
Parlez-nous de l’histoire de votre bonbon
Tout a commencé en 52 avant Jésus-Christ, à l’époque de la guerre des Gaules, lorsqu’un Romain de la dynastie des Flaviens a apporté la petite graine d'anis sur notre colline. Plusieurs années plus tard, les moines du lieu ont eu l'idée d'enrober la petite graine d'anis de sirop de sucre pour en faire une dragée. Quand les moines ont quitté l'abbaye au moment de la Révolution française, les gens du village ont repris la tradition de ce bonbon très ancien qui a plus de 500 ans d'histoire. C’est pourquoi la fabrique a été labélisée “Entreprise du Patrimoine Vivant” en 2016.
Ce label est attribué par l’État français pour récompenser la transmission d’un savoir-faire unique de génération en génération. Il est important de noter que notre entreprise est extrêmement ancienne. Elle est implantée dans un lieu qui a 1300 ans d'histoire : il s’agit de l’ancienne abbaye Saint-Pierre, fondée en 719.
Avez-vous conservé les mêmes recettes ? Quelles sont vos étapes de fabrication ?
Rien n'a changé depuis 1591, la recette est toujours la même : 100 % naturelle et 100 % artisanale ! En ce qui concerne les étapes de fabrication, il faut quinze jours pour fabriquer le bonbon, en raison d’un processus long et minutieux.
Tout d’abord, on met nos petites graines dans des bassines en cuivre qui ressemblent à des bétonnières tournant sur elles-mêmes et chauffées par dessous avec des rampes à gaz. Ensuite, on fait couler tout doucement le sirop de sucre sur les graines qui tournent afin de former de petites boules. Petit à petit, elles grossissent, comme des boules de neige qui dévaleraient une pente. Pendant pas moins de 15 jours, elles tournent et grossissent tout doucement avant d’être sorties des bassines et placées dans nos boîtes de bonbons.
Vos produits ont-ils déjà gagné des prix ?
Absolument ! On a gagné le prix Ruban Bleu du plus ancien bonbon de France. Il nous a été attribué par la profession des fabricants de bonbons. On a également reçu le prix Montgolfier, un titre décerné par des industriels à de petites entreprises prometteuses. Par ailleurs, notre engagement a été également salué par de nombreux prix lors de l'exposition universelle de la création de la tour Eiffel.
Ce qui rend nos bonbons si spéciaux, c'est tout d’abord, notre méthode de fabrication totalement différente et entièrement naturelle. Ce n’est pas comparable à un sucre cuit, car nos bonbons tournent pendant 15 jours. Et ce process qui permet d’obtenir cette texture dure et cette sensation unique en bouche. Dans l'univers du bonbon, notre dragée se rapproche plus d’une pastille fraîche avec un goût très singulier.
Parlez-nous de votre Partenariat avec METRO
C'est une collaboration de très longue date : on travaille avec METRO depuis l’ouverture de leur premier entrepôt à Dijon !
J’apprécie ce partenariat, parce que tous les détaillants se rendent chez METRO pour acheter des produits alimentaires, des outils de cuisine, des petits emballages... C’est un partenaire incontournable pour toute personne exerçant le commerce de détail. En termes de développement, notre objectif serait d’être présent dans tous les METRO de France pour que tous nos clients puissent avoir accès à nos produits.
Crédit photos : Sébastien Borda